Références érudites du
texte :
Personnages
- Les personnages principaux
présentés au premier épisode portent des noms en relation avec l’histoire
des Pensées de Blaise Pascal et des édition successives de l’œuvre.
Thirouin, invoqué dans le Manuscrit Keller (5),
est un spécialiste reconnu du penseur de Port-Royal. Dans ce contexte, il
est évident que l’allusion à Clermont-Ferrand (où l’on peut admirer,
aujourd’hui encore, la pascaline) dans le Manuscrit
Keller, n’est pas totalement innocente… Quant à Keller, il s'agit
d'un travestissement de Serge Keller, ex-rédacteur en chef du Spectrum.
- Le personnage de Frank
Brédine, créé par Joëlle Rohner dans Les filets
se resserrent... (9) doit sûrement son nom à Frank Drebin, héros
maladroit du film Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood?. Ce qui
explique la dernière phrase du premier acte de l'épisode Où la gentille Françoise Sellier qui n'a rien fait
s'en prend plein la gueule (15), ainsi que sa réplique "...
de te tuer jusqu'à ce que tu crèves", tirée de Hot Shots II,
réalisation à l'humour similaire à Y a-t-il un filc pour sauver
Hollywood?
- Arthur (No man, no money, no home, no...(1)) : est-ce
une vague réminiscence des méthodes d’anglais de Coles et Lord, publiées
par Oxford University Press ?
- Fafa est-il Daniel Fattore?
Jusqu'à la mort du feuilleton sellierien, la question restera ouverte. Et
ce n'est pas à moi d'y répondre, mais à ceux qui contribueront à la saga
de Françoise. L'épisode 18 semble le démentir, mais la question reste
ouverte.
- Sophie Barjac n’est pas
étudiante à l’université de Fribourg ; elle jouait Véronique dans A
nous les petites Anglaises et on la retrouve actuellement dans des
productions théâtrales. Il s’agit évidemment d’un pseudonyme. Pour les
lecteurs tenus en haleine par ce nom étrange qui évoque, en Suisse, le
bavardage, la clef se trouve dans Où la
gentille Françoise Sellier qui n'a rien fait s'en prend plein la gueule
(15), cinquième acte. A quand un épisode signé Véronique Delbourg ?
- Dans l’épisode signé Sophie
Barjac (Les révélations indiscrètes de Françoise
Sellier), les initiales des noms des personnages correspondent aux
initiales de certains collaborateurs du Spectrum. Le jeu se
poursuit dans Spectrum et la mafia russe
(8) de Benoît Perriard, puis dans Lettre à
celle qui va mal finir (17).
- L'épisode Lettre à celle qui va mal finir (17) est
truffé de références aux amish et aux mennonites. Une tendance amorcée par
Joëlle Rohner dans un épisode précédent: Marie Hingalls est l'auteur du
livre-culte La petite maison dans la prairie, livre de chevet des
membres de l'obédience de noir vêtue.
- Sans que l'on sache trop
pourquoi, le kebab est devenu un élément récurrent du feuilleton.
Renvois d'ascenseur, gags à
usage interne, liens occultes etc.
- Le Bacille de Lambercy (Manuscrit Keller(5)) est évidemment imaginaire
; son nom est celui d’un ancien rédacteur. Et que celui qui a entendu
parler de la bilharziose septentrionale, un truc que même mon correcteur
d’orthographe ne connaît pas, se lève !…
- Dans l'épisode suivant (Les révélations indiscrètes de Françoise Sellier
(6)), « Mes boules de Berlin » renvoie directement au feuilleton publié
par Spectrum lors de la saison 1997-98, dont le premier épisode
portait ce titre. Les allusions répétées à Faim de Siècle (notamment dans Où la gentille Françoise Sellier qui n'a rien fait
s'en prend plein la gueule, passim (15)) sont un clin d'oeil à cette
jeune maison d'édition fribourgeoise.
- L'épisode Petite escapade (14) est en étroite relation
avec une série d'articles parus dans Spectrum en janvier 2001. Les
auteurs en sont Serge Keller, Nicolas Geinoz et Stéphanie Roulin.
- Fin de Où la gentille Françoise Sellier qui n'a rien fait
s'en prend plein la gueule (15): la réplique "Fi, poua, la
vilaine", reprise "pouah" dans l'édition du Spectrum,
est sortie tout droit de George Dandin de Molière.
- La référence à une
discussion sur le fétichisme dans Lettre à
celle qui va mal finir (17) est réelle.
- Les allusions à la
mondialisation, à l’ATTAC et à certaines ONG sont une manière plaisante et
tout à fait innocente de politiser le débat.
- Enfin, l’épisode La seconde vie (?) de
Françoise Sellier (19) reprend le système du roman de Marc Lévy, Et si c’était vrai…
… et j’en oublie certainement. Je remercie donc les auteurs des épisodes déjà
publiés de me faire connaître les astuces et clins d’œil glissés dans leurs
lignes. Un jeu d’allers et retours entre les références passées et votre
contribution serait d’ailleurs bienvenue.
Daniel Fattore
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