Vie:
Citoyen suisse, Paul Juon naît à Moscou le 8 mars 1872.
Son grand-père avait émigré des Grisons en 1830. La
maison familiale était hospitalière: la musique, le théâtre
et les beaux-arts y jouaient un rôle important. La soeur aînée
de Paul Juon devint pianiste et le peintre renommé Konstantin Juon
était l'un de ses frères cadets. en 1889, Paul Juon entre
au Conservatoire de Moscou. Il se forme d'abord comme violoniste, auprès
de Jan Hrimaly, puis étudie la composition avec Sergeï Taneïev
et Anton Stepanovitch Arensky à Moscou, ainsi qu'à Berlin
auprès de Woldemar Bargiel entre 1894 et 1896. Il y reçoit
le prix Mendelssohn de composition. Il passe la plus grande partie de sa
vie à Berlin où il enseigne la composition à l'Académie
de musique dès 1911. Durant les années 20 du XXe siècle,
Paul Juon compte en Allemagne parmi les compositeurs les plus renommés.
En 1929, il reçoit le prix Beethoven. A sa retraite, il s'établit
en 1934 à Vevey où il meurt le 21 août 1940.
Outre des symphonies, des poèmes symphoniques et des suites
pour orchestre, le catalogue de Paul Juon, long de près de 100 numéros
d'opus, comprend des concertos, dont trois pour violon, des pièces
pour piano, des Lieder, ainsi qu'un groupe, le plus important peut-être,,
de musique de chambre: six trios avec piano, trois sonates de vioilon,
une symphonie de chambre, un quintette à vent. Du point de vue stylistique,
la musique de Juon se situe entre le romantisme et le romantisme tardif,
teinté d'emprunts fréquents aux musiques populaires russe
et nordique. Il a les caractéristiques d'un musicien entre deux
époques: d'une part, tout ouvert pour la nouvelle musique, mais
d'autre part, profondément relié au romantisme de tradition
brahmsienne. Il a du reste été surnommé "Le Brahms
russe". Programme de concert/DF
Oeuvres:
Märchen pour violoncelle et piano (1886)