Jules Marmier
Vie :
Le compositeur suisse Jules Marmier
est né à Fribourg, le 15 mars 1874. Venu à Estavayer-le-Lac dès
1877, il resta attaché à cette ville, dont il influença grandement la vie
culturelle et musicale. Etudiant au collège Saint-Michel de Fribourg, il fut l’élève
d’Edouard Vogt, l’éminent organiste de St-Nicolas
de l’époque ; dès 1891, il fréquenta le Conservatoire de Bâle, où il
suivit les cours de son directeur, Selmar Bagge (piano et branches théoriques), d’Albert Glaus (orgue) et de Georges Kahnt
(violoncelle). En raison du décès de son père, Jules Marmier
revient en 1894 à Fribourg pour y exercer un emploi à la Banque Cantonale,
réservant la pratique musicale à ses loisirs.
Les maîtres bâlois de Jules Marmier auraient souhaité attacher leur élève à un grand
orchestre professionnel. Mais, rappelé à Estavayer-le-Lac,
le jeune musicien y développa son art, tout en jouant un rôle de précurseur
dans le domaine instrumental et choral à Fribourg-Ville
et dans le Canton. Il fut professeur de violoncelle au Conservatoire de
Fribourg de 1902 à 1930 ; il fut instrumentiste et soliste des concerts de
musique de chambre de Fribourg. Il fut l’auteur de partitions chorales
réputées telles Ahasvérus (1911), Le coup de Joran (1923), La Voie Lactée (1924). A Estavayer-le-Lac, il dirigea la société de chant, à la tête
de laquelle il donna un premier concert en 1899.
Organiste de la collégiale
Saint-Laurent d’Estavayer-le-Lac de 1915 à
1938, Jules Marmier écrivit entre autres, sur le plan
de la musique religieuse, une Messe
(1929), une Cantate (1916) et de
nombreux motets. Collaborateur du Docteur Louis Thürler
pour ses œuvres théâtrales, il écrivit des partitions musicales pour Le Vieux Stavayer
(1902, pour l’inauguration du Casino-théâtre d’Estavayer, établissement pour lequel Jules Marmier s’est investi en qualité de caissier), Alcool et petite ville (1904), Les Transplantés (1906), Jésus et le Centenier (1908), La Krotzeranna
(1911). Jules Marmier écrit par ailleurs des
chroniques dans la presse de son époque, en digne successeur de son père,
également rédacteur.
En 1930, Jules Marmier reprend un emploi dans le
domaine des banques, ce qui l’amène à réduire ses activités de musicien. Il
cesse toute activité de composition après la Seconde Guerre mondiale ;
vient alors, pour lui, le temps des honneurs, mais aussi de la dépression. Son
épouse s’éteint en 1946 ; lui-même meurt le
28 juillet 1975, à 102 ans, doyen d’Estavayer-le-Lac
et du canton de Fribourg. Sa maison est vendue à l’artiste américain Jan Balet en 1983.
Le musicien Pierre-Do Bourgknecht,
personnalité de la vie musicale fribourgeoise des XXe et XXIe
siècles active dans la chanson, est son arrière-petit-fils. Entre autres chef de chœur, il reprend certaines de ses œuvres
en 2002, à la tête du Chœur-Mixte « La Tour »
de La Tour-de-Trême.
Sources :
site du compositeur ; adaptation : Daniel Fattore
Œuvres :
A travers le vieux Stavayer,
op. 1 (1902)
Alcool et petite ville, op. 2 (1904)
Les Transplantés ou restons chez nous, op. 3 (1906)
Jésus et le centenier, op. 4 (1908)
Ahasverus, op. 5 (1909)
La Krotzeranna, op. 6 (1910)
Cantate, op. 7 (1916)
Lequel des deux, op. 8 (1919)
La Voie lactée, op. 9 (1923)
Un coup de joran, op. 10 (1924)
Méditation, op. 11 (1924)
Gavotte, op. 12 (1926)
Messe solennelle, op. 13 (1929)
Le Chant du Pâtre, op. 14 (1911)
Deux morceaux de lecture à vue, op. 15/1 et 2 (1920)
Marche de Stavia, op. 16 (1924)
Tantum ergo, op. 17
Cantate jubilaire, op. 18 (1934)
O salutaris hostia, op. 19
(1936)
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